Les frontières personnelles

Les frontières personnelles sont la ligne qui sépare "le soi" du monde extérieur. Elle détermine nos relations avec notre famille, nos amis, nos collègues et même les inconnus. Bien que l'on parle beaucoup des limites, nous ne comprenons souvent pas où elles sont tracées et pourquoi elles sont régulièrement violées.

Les frontières personnelles

 

Tout le monde devrait avoir des frontières. Ils montrent à ceux qui nous entourent le type d'attitude que nous attendons, ils nous séparent des autres personnes non seulement physiquement mais aussi émotionnellement. Les frontières délimitent l'espace personnel et protègent le droit à la vie privée, nos propres sentiments, pensées, besoins et désirs. Ils nous permettent d'être nous-mêmes, et non l'extension de quelqu'un d'autre ou ce que quelqu'un d'autre veut que nous soyons.

Les personnes qui n'ont pas été respectées et félicitées dans leur enfance ne sont pas pleinement conscientes de leurs droits. Ils font passer les intérêts des autres avant les leurs, préfèrent taire leurs besoins et leurs désirs, et sacrifient leurs valeurs parce qu'ils ont l'habitude de se considérer comme inférieurs aux autres.

Par droits personnels, on entend :

  • Le droit d'être traité avec respect et gentillesse,
  • Le droit de dire "non",
  • Le droit de changer d'avis,
  • Le droit à la sécurité,
  • Le droit aux pensées, aux sentiments, aux valeurs et aux croyances,
  • Le droit au repos,
  • Le droit à la vie privée,
  • Le droit au plaisir et au bonheur.

Afin de fixer des limites personnelles, il est nécessaire de connaître nos droits. Si nous ne considérons pas que nous avons le droit au respect et à l'indépendance, nous ne pourrons pas non plus le défendre dans une relation.

Avant d'essayer de trouver les faiblesses de vos limites, vous devez comprendre ce qu'elles sont.

Les physiques protègent notre corps et notre espace personnel, c'est-à-dire le droit de garder nos distances, de protéger nos intérêts et de satisfaire nos besoins vitaux tels que dormir et manger.

Celles qui sont émotionnelles protègent notre droit à l'émotion, en empêchant les autres de ridiculiser et de dévaloriser ce que nous ressentons et de se comporter comme bon leur semble.

Financier et matériel protège nos ressources financières et nos biens, le droit de gérer l'argent comme nous l'entendons, de ne pas dépenser, donner ou prêter de l'argent et des objets de valeur quand nous ne le voulons pas, et le droit de recevoir une rémunération convenue pour notre travail.

La sexualité protège notre droit d'accepter ou de refuser l'intimité, de parler de nos préférences sexuelles et de connaître l'expérience sexuelle de notre partenaire.

Temporaire protège notre temps. Nous avons le droit de ne pas faire ce que nous ne voulons pas faire, de ne pas laisser les gens s'occuper de nos soucis et de ne pas être surchargés de travail.

L'intellectuel et le spirituel protègent notre droit à nos propres opinions, croyances, points de vue et foi, ainsi que notre droit de choisir l'éducation et la profession que nous voulons.

Écoutez ce que vous ressentez !

Toutes les limites ne sont pas marquées verbalement. Selon la situation, on peut se retirer physiquement et émotionnellement, mettre fin à la conversation ou quitter un endroit dangereux.

Une violation des limites est toujours ressentie à un niveau émotionnel. Elle s'accompagne le plus souvent de colère, de ressentiment, d'indignation, de peur et de malaise.

Les sentiments sont des indicateurs de notre état d'esprit. Lorsque nous les remarquons, ce que nous voulons devient clair. Si quelque chose nous a mis en colère, offensé, outragé ou effrayé, il est utile de s'arrêter et de se demander ce qui s'est passé. Peut-être que quelqu'un a violé nos limites.

Il est important d'apprendre à remarquer vos sentiments immédiatement, plus il s'écoule de temps entre l'intrusion et la réalisation de l'émotion, plus il est difficile de les relier entre eux.

Bien sûr, nos sentiments ne sont pas toujours dus au fait que quelqu'un viole nos limites. Mais même s'il s'avère que notre état n'a rien à voir avec l'intrusion, il est de toute façon utile de prêter davantage attention à nos émotions et d'écouter ce qu'elles disent.

Les limites personnelles sont individuelles !

Lorsque nous sommes respectés et que nos besoins sont respectés, il n'est pas nécessaire de les étiqueter, ni d'expliquer ce que nous attendons, ni d'exiger un traitement différent si nous sommes déjà bien traités.

Chacun de nous a besoin de ses propres limites. Mais cela demande du travail : les définir, les corriger et, à l'avenir, les réviser et les mettre à jour périodiquement, à mesure que nos besoins et nos attitudes évoluent.